J'ai déposé des dahlias noirs
ils ont poussé sur une autre planète
et dans le couloir aux portes de ver
ils ont traversé le ciel
(Photo Thierry Tuffigo)
Et mes mains sur le pommeauont avancé une canne
que mon pas traînant
manquait de faire tomber
et ton pied
comme pour bloquer
la porte aux courants d'air
a retenu mon dos
et sans me courber
je ne suis pas tombé(e)
mes yeux dans les tiens
Les fleurs du grand vent
et d'un soleil qui ne cesse de mourir
sur un horizon sans fin
un monde de sable
sans aucune trace de mes océans
Et ma colonne revit
le bleu qui pointe
ma colonne revit
à ne plus vouloir mourir
et ma colonne attrapa ces sentiments
qui ne meurent jamais
de ceux qui juste avant vécurent cette fraction
et c'est toi qui est venu me les porter
un matin
un café
et cette fraction
je l'ai tenue
je l'ai polie
elle s'élevait
elle s'en allait
ou retournait
je sais que je ne peux la retenir
mes bras qui la suivent
c'est cela revoir
c'est cela revivre
Des dahlias noirs
parce que là-bas
s'ils ne sont pas noirs
ils meurent
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