dimanche 25 novembre 2018

Poème @Bleue, La machinévou

La machinévou

Tu ouvres la machine
tes mots y sont
tu as lâché les mots d'hier
des chiens qui hurlaient
ils ont mangé leur muselière
"Taisez-vous !"

Tu ouvres ta bouche en regardant la machine
des mots violents s'échappent
tu as dans les deux mains
les laisses qui les maintenaient
elles ont cédé leur retenue
"Où êtes-vous ?!"

Tu fermes la machine
vos mots ne sont pas là
vous n'avez rien lâché, vos mains sont vides
j'entends un chien qui ne me laisse pas le temps
vous n'avez rien mangé et vous ne cèderez pas je le sais
"Après vous."

2 commentaires:

BeeHa a dit…

Est-ce une possible page blanche ?
Ou une toute autre chose ?
Elle voyage et illusionne...
Une nouvelle fois, tes poèmes me font me balader dans des lieux dont je ne connais rien chère Bleue. ~

BLEUE D'HELIX a dit…

Non, je n'ai pas cette idée d'un page blanche.

J'ai cette recherche de mots voisins ou lointains qui s'enroulent autour d'axes inconnus.

J'ouvre la machine, c'est l'ordinateur, j'ai craché des mots, ils ne s'enroulent pas.

Merci BeeHa.