mercredi 29 août 2018

Nuit de l'écriture @Bleue, Le syndrome des cigognes

Tout d'abord, je tiens à préciser que cette nuit de l'écriture est extraite du forum Mot à Mot dont je suis membre depuis 2014 et que je remercie infiniment d'exister.



"La cage se referme doucement."

C'est comme ça que ce livre se termine. Il y a des extraits qui traînent ici et là sur internet.

"Laura n'avait pas son pareil. Elle aimait tout particulièrement entrer dans la vie privée des personnes qui l'intriguaient. Elle était allée à cette soirée pour célibataires. Elle ne l'était pas mais le thème avait quelque chose d'original - Elle voulait faire un bébé toute seule ! Elle y avait rencontré Paul, un gars qui présentait bien sur lui, un sourire ravageur et des gestes qui glissaient comme un charme envoûteur. Les filles ne pouvaient s'empêcher de tourner autour de lui mais il semblait savoir ce qu'il voulait et quand je me suis approchée de lui, il a détourné son regard de cette grande brune pour me suivre vers le bar qui offrait une fleur et un carton d'invitation. Il s'est empressé d'attraper ma main pour me donner le sien et nous nous sommes assis au fond de la salle."

"Marius lui avait supplié de ne pas en tenir compte mais elle était partie.
- Tu croyais quoi ? Que j'allais fermer les yeux et faire comme si de rien !
- Laura, s'il te plaît, t'es pas facile non plus ! Tu disparais tout le temps sans rien dire, j'ai fini par croire que tu te jouais de moi et puis je t'ai vu aux bras de ce type
- quel type ?
- peu importe, je t'ai vu, j'étais fou de rage, je suis allé me vider la tête, j'ai bu un peu trop et cette fille était gentille, elle sortait d'une soirée décevante, nous avons commencé à parler et très vite, je l'ai embrassé, nous avions besoin de folie pour nous sentir vivants, nous avons couché ensemble, comme ça, sans réfléchir
- et la cigogne passera dans neuf mois !
- mais n'importe quoi !"

"En bas de la rue, il y avait ce mec qui vivait dehors avec son chien. Leurs gueules étaient déformées. Ses dents tremblaient comme si elles allaient se déchausser à chaque fois qu'il allait parler. Ses crocs avaient oublié de grandir et il semblait aussi inoffensif qu'un caniche malgré son impressionnante musculature. Il portait un grand manteau et lorsque je l'invitais à boire un café à la cafétéria du coin, il pouvait faire chaud, il ne le quittait jamais. Son chien attendait au pas de la porte en regardant attentivement les gens passer, j'avais vraiment cette impression. Ce mec aimait parler de la vie, avec beaucoup de philosophie et je lui racontais des morceaux de la mienne, à mon grand étonnement."

"J'ai trouvé dans ma poche un carton d'invitation, mon nom, une adresse de l'autre côté de la ville. Il était racorni, il sentait le bord de la rue."

Après tout, je ne peux pas empêcher mes lecteurs de graver sur la toile les mots que j'ai pris le temps de leur donner. Oui, je sais, c'est un peu, voir assez prétentieux et vous allez me dire que tout et n'importe quoi se trouve sur internet, ce n'est pas faux mais lorsque je lis leurs commentaires, ils sont sincères :

Ce livre est une réussite, les personnages sont captivants et l'intrigue parfaitement menée.

Le livre de l'année !

Il m'a été conseillé par un ami professeur et je ne regrette pas de l'avoir écouté, j'ai dévoré ce livre et j'attends avec impatience la séance de dédicaces prévue le mois prochain près de chez moi.

Bon, bien sûr, je ne vais pas vous mentir, certains n'ont pas aimé le titre ou la couverture mais, je dois vous avouer que je ne suis pas douée pour ça et j'ai fait appel à un programme. Et puisque je vous aime bien, je vous donne quelques autres extraits, histoire que vous puissiez la rabouter (j'adore ce mot).

"Ce matin, au-dessus du lac, les oiseaux aux longues pattes sont passées. Enfant, ma mère me racontait qu'elles étaient le signe d'un jour heureux. Je les ai suivies, elles volaient lentement, l'une d'entres elles s'est posée."

"- Allo !
- c'est Paul
- qui ça Paul ?
- Mister...
- vous connaissez Mister ?
- c'est le chien avec qui je vis Laura
- tu as un problème
- non Laura, j'ai une solution
- oh oh, tu m'intrigues toujours autant Paul, tu sais t'y prendre toi au moins !
- tu as le carton d'invitation tout racorni sur toi ? Puisque tu as jeté celui que je t'avais donné dans ce bar
- je ne sais pas... je crois oui... oui, je l'ai et alors ?
- vas-y, oublie Marius. De toute façon, il est occupé ailleurs
- je l'avais oublié bien avant cette fille de toute façon
- tu as vu les cigognes ce matin ?
- oui
- elle s'est posée ?
- oui
- c'est ton adresse. Tu as tous les symptômes
- mais de quels symptômes tu parles ?
- la cigogne que tu as vu, tu es la seule à l'avoir vu et je suis le seul a l'avoir vu."

Aux Éditons aléatoires.

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